
Clamart Pierre Camille
Sergent au 165e régiment d’infanterie
Mort pour la France

Inscrit sur les M.A.M. de Stenay et de Laneuville, sur le marbre de l’église Saint-Grégoire, sur la plaque commémorative de la mairie de Bar-le-Duc et sur la plaque de l’église Saint-Antoine.
Biographie
Clamart Pierre Camille est né à Stenay le 26 décembre 1887. Fils de Jean-Baptiste Eugène, garde particulier et de Baucart Marie Adélaïde Octavie, il fréquente l’École Normale de Commercy de 1903 à 1906 et obtient le Brevet Supérieur. Il s’engage dans l’armée et effectue son service militaire de 1906 à 1907 (pas encore de loi des 3 ans).
Il est nommé instituteur adjoint à l’école de la ville basse à Verdun qu’il rejoint en octobre 1907 et où il passe son C.A.P. avec succès. Il exerce comme titulaire à l’école de Moulainville.
En octobre 1911, il obtient un poste à l’école Paulin-Gillon, à Bar-le-Duc. Il se marie avec SIMON Maria Julie Alixe, institutrice, qui lui donne une fille, Paulette née le 26 mai 1912(1).
Mobilisé en 1914, il est tué le 14 décembre 1914 à Ornes (Meuse).
Parcours militaire
Clamart Pierre Camille est recruté à Mézières en 1907 sous le n° matricule 1277, renuméroté 2523 à Bar-le-Duc lors de la réorganisation des régions. Il s’engage au 147e R.I., le 25 septembre 1906 et est libéré en 1907.
Rappelé lors de la mobilisation générale, il est affecté au 165e R.I., un des régiments de Verdun.

Depuis septembre 1914, les Allemands occupent les jumelles d’Ornes. Ces points stratégiques représentent deux fabuleux points de vue sur la plaine de la Woëvre, sur les hauteurs de l’Herbebois, de la Wavrille et des Caurières. Les Français défendent le village d’Ornes qu’ils ont ceint d’un important réseau de fil de fer et de retranchements. Ils tenteront à plusieurs reprises de reprendre les positions 307 et 310 du mamelon sans succès. En dehors de ces coups de main ponctuels, ce front restera relativement calme jusqu’au 21 février 1916, date de la formidable offensive allemande sur Verdun qui balaiera tout sur son passage. Le 14 décembre 1914, une opération est déclenchée sur les Jumelles d’Ornes. Le 3ebataillon du 165e R.I., est chargé de mener cette attaque. Il doit s’emparer des cotes 307 et 310. Le commandant Bigot disposera, en outre, de 2 compagnies du 164e R.I. et de 2 compagnies du Génie.


L’assaut est lancé à 6 h 30 ; une moitié du bataillon (groupe Roland) atteint la jumelle sud (307) et commence à s’y retrancher. Le reste (groupe Delache) se porte vers la jumelle nord (310) en empruntant le col situé entre les 2 jumelles, avant de se diriger vers le sommet de la cote 310. Subitement, une violente contre-attaque allemande se produit depuis le bois d’Ornes. Les pertes françaises deviennent très sévères. Une seconde contre-attaque allemande repousse les 1reslignes françaises au niveau de la voie ferrée. Ne pouvant compter sur aucun renfort, le chef de bataillon donne l’ordre de se replier. Le retrait se déroule dans l’après-midi, par petites fractions, sous couvert de quelques soldats courageux. Le bataillon se rassemble dans le village d’Ornes. Clamart Pierre Camille est tué d’une balle à la tête au cours de cette offensive.

Clamart Pierre Camille n’a pas de sépulture connue
Décorations et citation
Médaille militaire à titre posthume et croix de guerre avec étoile de bronze
‘‘Brave gradé, a toujours eu une belle attitude au feu. Tué à son poste de combat, le 14 décembre 1914.’’
(1) En 1954, Paulette CLAMART se marie à Grasse dans les Alpes-Maritimes, où sa mère et elle sont domiciliées.
Sources :
- M. Trouslard
- SHD et jmo du 165e R.I.
- A.M. Stenay
- A.D. 55