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1re bataille de champagne

1re bataille de Champagne

Le 21 février 1915, après avoir quitté l’Argonne, la 4e division appuie son action vers l’Ouest. Elle cantonne dans la région de Dommartin-sur-Yèvre, en Champagne.

Le 24 février, la 7e brigade monte en ligne (91e et 147e R.I.) ; elle est progressivement mise à la disposition du 1er C.A. et est engagée dans le secteur de Mesnil-les-Hurlus (147e R.I.) et Beauséjour (91eR.I.). Entre le 28 février et le 8 mars, ces régiments vont accuser des pertes très sérieuses.
La 87e la remplace dans ses cantonnements. Le 42e R.A.C. porte deux batteries à Somme-Tourbe.

Le 27 février, le 3e bataillon du 120e R.I. est envoyé en renfort du 51eR.I. à la cote 196. Il est engagé dans la journée à l’attaque des tranchées allemandes au nord du mamelon. Il atteint son objectif et le dépasse mais, trop en pointe, il est ramené vers 196 par le chef de corps du 51e R.I. Le 120e R.I. laisse de nombreuses victimes sur le terrain lors de cet assaut.

Dans la soirée du 28, sur ordre du général commandant la 6ebrigade, deux bataillons du 120e R.I. sont dépêchés vers les cotes 196 et 165.
Le 1er mars, les unités de la 87e brigade se répartissent ainsi :

  • E.M. de la 87e brigade cantonne à Somme-Tourbe (café de la gare),
  • 9e B.C.P. cantonne aux abris Guérin, puis occupe le ravin de Marson,
  • 18e B.C.P. cantonne à Herpont,
  • 120e R.I. bivouaque à la cote 196.

Dans la journée, le 18e B.C.P. est poussé successivement aux abris de la Salle puis aux abris Guérin. Pendant ce temps le 120e R.I. continue ses actions offensives à droite du 87e R.I., pour élargir le front jusqu’à la Cote 196. Le 1er bataillon est engagé au nord, le second vers l’est et le troisième face au nord-ouest.

Dans la nuit du 1er au 2 mars, le 9e B.C.P. relève dans les tranchées au sud du bois Allongé et du bois Jaune Brûlé, deux bataillons du 87eR.I.
De son côté, le 18e B.C.P. quitte les abris Guérin vers 22 h 30 pour rejoindre les abris du Mesnil, d’où il détache deux compagnies (1re et 2e) aux tranchées du calvaire (600 mètres au nord-est du Mesnil).
Les éléments restants sont mis à la disposition de la 3e D.I.

Le 2 mars, les 3e et 4e compagnies du 18e B.C.P. sont mises à la disposition du 9e B.C.P. qui a reçu l’ordre d’attaquer droit devant lui, à gauche du 120e R.I. L’attaque est déclenchée à 14 heures, après une violente préparation d’artillerie mais, malheureusement, le tir trop long des batteries françaises n’a pas détruit les tranchées de 1religne allemandes. La 1re vague est presque entièrement anéantie par le feu des mitrailleuses et des canons révolver. La seconde sort à son tour des parallèles de départ et se porte en avant avec courage. Quelques officiers et chasseurs réussissent à atteindre les tranchées ennemies mais ne peuvent s’y maintenir. La zone étroite séparant les lignes françaises et allemandes étant constamment balayée par un feu violent, les compagnies d’attaque sont ramenées dans leurs tranchées, où elles se reforment.

De son côté, le 120e R.I. lance une opération conjointe, au nord-ouest de la Cote 196, mais l’action ne réussit que partiellement ; le chef de bataillon Thiry est tué d’une balle dans la tête.
Un second assaut est prescrit à 18 heures mais l’ordre parvient trop tard au commandant du 9e B.C.P. pour qu’il puisse bénéficier de la préparation d’artillerie. Il décide d’attendre la nuit pour lancer une attaque-surprise. L’action est menée à 20 heures, par les compagnies qui n’ont pas encore été engagées. La nuit étant très claire et l’ennemi sur ses gardes, l’attaque est arrêtée. Une fraction arrive cependant jusqu’aux fils de fer du bois Allongé. Elle commence à les couper mais tous les hommes de ce groupe étant tués ou blessés, le réseau ne peut être franchi. Insister ne pouvait aboutir qu’à faire tuer du monde.

Dans la soirée, les 5e et 6e compagnies qui avaient été mises à la disposition du 120e R.I. sont envoyées sur le bois accent circonflexe où elles sont soumises à un violent bombardement.
Le 3 mars, le 120e R.I. cesse son action offensive et se contente de garder le terrain qu’il a conquis vers la cote 196. Plusieurs contre-attaques allemandes sont repoussées ; la pression est maximale.

Les 1re et 2e compagnies du 18e B.C.P. ainsi que le peloton de mitrailleuses quittent le Calvaire et se porte sur le bois Bistre où le bataillon est regroupé.
Une attaque des deux bataillons de chasseurs sur le bois Jaune Brûlé, est prévue pour 12 h 30 ; elle est ajournée au dernier moment. La 3e compagnie du 18e B.C.P., qui n’a pas pu être contactée à temps, s’élance héroïquement de ses tranchées mais malgré sa bravoure et son énergie elle doit se replier en laissant sur le terrain 2 officiers et 71 hommes de troupe.

Entonnoir aménagé dans la région de Hurlus ; coll. privée

Le 4 mars, l’ennemi reprend un segment de tranchée laissé libre par le repli d’un bataillon du 51e R.I. Toutes les tentatives menées par le 120e R.I. pour reprendre cet élément, s’avèrent vaines. Attaqués de front par des bombes et de flanc par une mitrailleuse, les défenseurs refluent et la tranchée finit par être prise par l’ennemi. Deux compagnies du 120e R.I. sont pratiquement anéanties.

À 10 heures, le 18e B.C.P. est dispersé ; ses compagnies se répartissent ainsi :
• Les 2e, 4e et 6e compagnies sont mises à la disposition du 120e R.I.
• La 2e compagnie reçoit l’ordre d’attaquer la tranchée Franco-boche avec l’aide d’un peloton du 87e R.I. Après une progression de 200 mètres elle est stoppée par les feux de flanquement ennemis.
• Vers 21 heures, la 4e compagnie se porte à l’attaque d’une tranchée de la cote 196 en se dirigeant sur le petit bois dit « Ouïe de Crocodile ». Vers 24 heures, elle parvient à occuper 200 mètres de cette tranchée.
• La 6e compagnie se porte à l’assaut d’une tranchée de la cote 196 mais elle perd une partie de ses cadres et doit se replier. Elle restera en réserve jusqu’au 10 mars.
La 1re compagnie reçoit pour mission de couper les tranchées allemandes pendant que la 5e compagnie s’emparera de ces tranchées et empêchera les renforts ennemis de rejoindre les unités coupées. À 14 heures, après une violente préparation d’artillerie les chasseurs s’élancent. À la 1re compagnie, seul le 1er peloton réussit à atteindre son objectif et prend l’ennemi à revers. Le chasseur Anselme s’est particulièrement fait remarquer, dans cette action, en se frayant un passage à l’arme blanche, dans une tranchée, semant la terreur chez l’ennemi.
La 5e compagnie gênée dans un premier temps par le tir trop court de l’artillerie française puis stoppée à trois reprises par les tirs de mousqueterie ennemis, réussit à atteindre les lignes allemandes et à s’y maintenir. Les chasseurs de ces deux compagnies livrent un combat acharné, au corps à corps, pour conserver leur gain. Le chef de bataillon Espinouse qui regarde l’action, est mortellement blessé d’une balle dans la tête.

Le 9e B.C.P. reçoit l’ordre d’occuper ses tranchées et de profiter, si possible, de l’avance des unités voisines pour progresser. Il se lie sur sa gauche, au 147e R.I. qui occupe le bois Trapèze et sur sa droite au 18e B.C.P. L’avance n’ayant pas eu lieu, le bataillon reste sur ses positions. Toute la journée, il demeure sous le feu d’un bombardement intense.

Combats du 2e C.A. au début mars 1915 en Champagne

À partir du 5 mars, les unités de la 87e brigade se destinent à des missions de défense des secteurs conquis et de flanc-garde de la 3eD.I. et de la 4e brigade. Quelques compagnies participent à des coups de main qui permettent de grappiller quelques centaines de mètres de tranchée.

La relève des unités de la 87e brigade débute le 10 mars et se termine le 13 mars. Elles se portent aux abris entre Somme-Tourbe et Somme-Suippe.
Pendant ce temps, la 7e brigade engage ses régiments du côté du bois Trapèze et de la cote 196. De violents coups de main sont menés de part et d’autre sans gains significatifs. Les positions sont fortement organisées par les régiments de la 7e brigade.

Le 17 mars, les unités de la 87e brigade quittent progressivement leurs abris de Somme-Tourbe-Somme-Suippe. Le 120e R.I. relève en première ligne le 91e R.I. dans le secteur du Trapèze.

Le 19 mars, après un violent bombardement, les Allemands déclenchent une attaque d’infanterie sur le front du Trapèze. Cette action est brillamment repoussée par les feux de mousqueterie et de mitrailleuses des 120e et 147e R.I. qui défendent la position.

Le 20 mars, c’est au tour des deux bataillons de chasseurs de relever le 147e R.I. aux tranchées brunes.

Le 21 mars, les unités de la 87e brigade se répartissent les sous-secteurs comme suit :

  • À droite, le 120e R.I. place :
    • deux bataillons en 1re ligne entre le 80e R.I. à droite et l’extrémité sud-ouest du Trapèze à gauche,
    • le troisième en réserve au bois Jaune.
  • Au centre, le 9e B.C.P. place :
    • 3 compagnies en 1re ligne, entre l’angle sud-ouest du trapèze et le nord-ouest du bois Laurain,
    • 1 compagnie en réserve de sous-secteur au bois Laurain,
    • 2 compagnies en réserve de secteur.
  • À gauche, le 18e B.C.P. place :
    • 3 compagnies en 1re ligne entre le bois Laurain et le IVe corps,
    • 1 compagnie en réserve de sous-secteur au bois Mouton,
    • 2 compagnies en réserve de secteur à la Taupinière.

La 1re ligne subit un bombardement particulièrement violent, surtout sur la partie est du Trapèze. Les journées sont employées à l’aménagement de tranchées et boyaux. Le général Rémond (87eB.I) ayant détecté des faiblesses dans le système défensif allemand, tire des plans pour une éventuelle attaque sur la crête du bois Jaune brûlé. Il demande à être approvisionné en artillerie de tranchées dans ce but.

Le 23 mars, les unités de la 87e brigade sont relevées et vont cantonner à Dommartin-sur-Yèvre et à Herpont.
La 87e brigade se porte par étapes en direction de la Woëvre.

Le Mesnil-les-Hurlus en ruine ; coll. privée
42e R.A.C.

Le 27 février, le 42e R.A.C porte deux groupes sur Somme-Tourbe et sur Laval-Wargemoulin.
Le 2 mars, le 2e groupe place une partie de ses batteries au sud de Mesnil-les-Hurlus pour appuyer l’attaque du lendemain sur la cote 196.
Seul le 2e groupe participe aux combats sur la cote 196. Il est fortement contrebattu par l’artillerie allemande qui lui détruit quelques pièces.

Enfants de Stenay morts pour la France à la 1re bataille de Champagne:

NOMPRÉNOMNOMPRÉNOM
DEJEANTEJulesPARISEugène
DUPREGabrielPARMENTIERErnest Émile
GALLOISPierrePIERROTÉmile Auguste
GOFFINHenri ErnestTHIRYÉmile Léon

Sources :

  • A.M. Stenay,
  • Jmo de la 4e division d’infanterie
  • Jmo de la 87e brigade d’infanterie
  • Jmo et historique du 9e B.C.P.
  • Jmo et historique  du 18e B.C.P.
  • Jmo et historique du 120e R.I.
  • Jmo et historique du 147e R.I.
  • Jmo et historique du 42e R.A.C.

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