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offensive sur verdun

La 87e brigade dans les combats de Verdun en 1917

Après les combats de l’Aisne et un séjour dans la Marne, la 87ebrigade est envoyée dans la région de Verdun.

Le 16 juillet 1917, elle est débarquée à Vadelaincourt, Souhesmes, Jubécourt et Julvécourt. Là, le 120e R.I. est mis à la disposition de la 73e division qui opère dans le secteur d’Esnes-en-Argonne. Ce régiment s’installe au camp de Clairs Chênes, au camp du Fer à cheval et aux abris de Tunis.

Un peu plus tard, l’infanterie de la 4e division disposée par brigades accolées, reçoit pour mission de tenir le secteur 304, Pommerieux où elle doit relever les éléments des 3e et 73e divisions qui s’y trouvent encore. Les B.C.P. quittent leurs cantonnements et viennent s’installer dans le bois de Bethelainville. Les relèves s’effectuent progressivement et l’état-major de la brigade se rend au PC 309, où il s’installe.

Le 21 juillet, le général Rémond prend le commandement du secteur B qui s’étend du ravin de la Hayette, à droite, jusqu’au méridien 14 et la tranchée de Vendée, à gauche. Ce secteur est divisé en deux sous-secteurs : Huguenot, tenu par le 120e R.I. et Esnes, occupé par les deux bataillons de chasseurs. Les journées qui suivent se passent en bombardements d’artillerie et quelques coups de main.

Secteur Esnes  SHDGR__GR_26_N_964__002__0038__T

Le 23 juillet, une patrouille du 9e B.C.P., au départ du point 4520, réussit à s’établir à 40 mètres au nord-est de ce point. Reçue à coups de grenades, elle se dégage avec l’aide des grenadiers et des V.B.(1)qui accompagnent le détachement. L’ennemi se replie en laissant les chasseurs maîtres du lieu.

À partir du 27 juillet, la 87e brigade est relevée partiellement par l’infanterie divisionnaire de la 120e division. La situation de la brigade est la suivante :

  • 9e B.C.P. au camp B du bois de Béthelainville.
  • 18e B.C.P. au camp A et au camp de Fouchères.
  • le 120e R.I., 1er bataillon en soutien à Rascasse, 2e bataillon au camp C et le 3e bataillon en première ligne au quartier du Bec.
Tranchées Huguenot et du Bec (de Canard)

Le 1er août, une attaque allemande est déclenchée sur le secteur Huguenot ouest et sur le petit poste du quartier du Bec. Elle est en partie repoussée devant le 120e R.I. mais l’ennemi réussit à prendre pied dans quelques éléments du quartier Huguenot. Les deux bataillons de chasseurs et le 2e bataillon du 120e R.I. sont mis en alerte et approchés de la zone.

Le lendemain, une contre-attaque française à laquelle participe un détachement du 18e B.C.P. est lancée sur Huguenot est. Deux sections d’attaque du 18e B.C.P. atteignent la 2e ligne allemande mais elles sont stoppées par le feu des mitrailleuses ennemies. Non protégées sur leurs flancs et victimes de tirs d’artillerie fratricides, elles subissent des pertes importantes et sont obligées de se replier sur leur position de départ.

Le 3 août, un incident vient entacher le 18e B.C.P. ; voici les faits : le bataillon ayant reçu l’ordre de se préparer à monter en ligne le soir même, 150 chasseurs échappent à la vigilance de leurs gradés et se portent dans la direction du camp de Fouchères avec l’intention de faire monter en secteur, à leur place, un bataillon du 86e R.I. qui n’a pas encore marché. Dès qu’ils sont prévenus, les officiers du bataillon rejoignent les coupables et les forcent à revenir en ligne. À la suite de cet incident, un conseil de guerre sanctionne les chasseurs et gradés qui ont pris part au mouvement.

Après une courte période sur la ligne de front où les unités profitent d’un moment d’accalmie pour réorganiser les secteurs très bouleversés par les attaques de début août, la brigade est progressivement relevée et vient s’établir dans la région de Ligny-en-Barrois, Ernecourt, Laxeville et Velaines.

À partir du 14 août, la brigade est transportée par camions et débarquée dans la région de Rupt-devant-Saint-Mihiel.

Fin août, début septembre, la 4e division reçoit l’ordre de relever la 25e division dans le secteur d’Avocourt. Les chasseurs de la 87ebrigade sont enlevés à Chonville et Cousances et sont débarqués à l’est de Brabant-en-Argonne où ils cantonnent. Le 120e R.I. et l’état-major de la brigade se rendent à Lavoye, Autrecourt et Rarecourt. Jusqu’au 7 septembre, les unités se tiennent en réserve où elles participent à des opérations d’artillerie et de support aux troupes situées en première ligne.

À partir du 8, des éléments des 9e et 18e B.C.P. relèvent le 147e R.I. dans le secteur d’Avocourt. Le 13, le général Rémond qui assure provisoirement le commandement de la 4e division se porte au P.C. R3 et prend la brigade en ligne sous sa direction. Le secteur est limité à l’Est par le boyau des Cavernes, les boyaux Savignac, Tournefier et à l’Ouest, parle ravin de la Noiré Fontaine, la lisière nord-est d’Avocourt, le confluent de la Noué et de la Buante. Il est divisé en deux sous-secteurs qui comprennent chacun deux quartiers. Il est occupé comme suit :

  • Sous-secteur Gauthier
    • Quartier des Joncs, 1er bataillon du 120e R.I.
    • Quartier Martin, 2e bataillon du 120e R.I.
    • Réserve de sous-secteur, 3e bataillon du 120e R.I.
  • Sous-secteur des Rieux
    • Quartier du Rond Point, 3 compagnies et une compagnie de mitrailleuses du 9e B.C.P.
    • Quartier de la Sorcière, 3 compagnies et une compagnie de mitrailleuses du 18e B.C.P.
    • Réserve de sous-secteur, 1 compagnie et une compagnie de mitrailleuses du 9e B.C.P. plus 2 compagnies du 18e B.C.P.

Un bataillon du 147e R.I. se tient en réserve de brigade à la coupure d’Esnes.

Le secteur est continuellement soumis à un bombardement de harcèlement. Les deux brigades de la 4e division se relèvent alternativement en secteur. Quand elles ne sont pas en ligne, les unités vont cantonner à Lavoye, Rarecourt, Brabant et Auzeville.

Le 19 octobre, un changement majeur intervient dans l’organisation de la 4e division. La 87e brigade est dissoute. La division passe à 9 bataillons regroupés au sein de l’infanterie divisionnaire I.D.4, comme sont organisées les autres divisions. Le colonel Valier prend le commandement de l’I.D.4. L’infanterie divisionnaire I.D.4 regroupe les unités suivantes :

  • 9e B.C.P. commandé par le chef de bataillon Buchet
  • 18e B.C.P. commandé par le chef de bataillon Vital
  • 120e R.I. commandé par le lieutenant-colonel Bureau
  • 147e R.I. commandé par le lieutenant-colonel Bourgeois

L’I.D.4 reprend le secteur d’Avocourt

Les journées suivantes se passent en coups de main et tirs de minen sur les petits postes et duels d’artillerie. Les relèves s’opèrent au sein de l’I.D.4. À partir du 17 février 1918, l’I.D.4 abandonne le secteur 304 et se porte sur Ligny-en-Barrois et Nançois. Au cours de ce long séjour dans un secteur devenu progressivement calme mais sur un terrain complètement bouleversé, les corps d’infanterie de la 4edivision ont amélioré les organisations, ouvert des boyaux jusqu’en 1re ligne, garni trois parallèles successives de réseaux barbelés sur un large front. Ils ont exécuté des coups de main fréquents au cours desquels ils ont affirmé leurs qualités combatives. Les pertes ont été relativement peu élevées.

À compter du 15 mars 1918, la 4e division est embarquée à destination de Verdun. Le 16, les unités prennent position dans le secteur de Louvemont et de Beaumont, en face du bois des Caures. Le lendemain, après un violent bombardement, les Allemands exécutent un fort coup de main sur le centre de résistance de Beaumont-en-Verdunois et parviennent assez rapidement jusqu’à la ligne de soutien. Deux compagnies du 147e R.I. réussissent à repousser l’ennemi et à reprendre les lignes temporairement perdues.

Vestiges à la ferme de Mormont

Le 19 mars, le colonel Valier prend le commandement du sous-secteur de Louvemont limité à droite par la ferme des Chambrettes et à gauche par la ligne ferme de Mormont-Louvemont. Les Allemands bombardent violemment le secteur avec un large emploi d’obus toxiques. Le pilonnage monte en intensité jusqu’au 21, date à laquelle l’ennemi lance sa grande offensive sur la Somme (opération Mikaël). L’intense activité sur Verdun n’était en fait qu’une diversion destinée à couvrir l’opération qui se préparait dans la Somme. Jusqu’au 6 avril, les jours se passent avec des échanges d’artillerie et quelques tentatives de coup de main sans grande conséquence. Le 7 avril, après un intense bombardement, l’ennemi déclenche une forte attaque sur le front du 120e R.I. L’axe de ce mouvement semble être la piste ferme de Mormont-Ouvrage du Buffle.

Ouvrage du Buffle, tranchées Jutland et Trèves SHDGR__GR_26_N_1310__016__0044__T

Le sous-lieutenant Gaumont commandant la garnison du Buffle demande par fusée un tir de barrage et fait ouvrir le feu. Les mitrailleuses à droite du 120e R.I. et à gauche du 9e B.C.P. battent le ravin sud-ouest du bois le Fays. Face à cette riposte, les colonnes allemandes du côté est de l’axe d’attaque s’éparpillent et n’atteignent que quelques éléments de la tranchée Sapigneul, et refluent ensuite avec de grosses pertes. Les colonnes côté ouest, suivent la parallèle Jutland et surprennent dans la tranchée de Trèves la section de droite du 18e B.C.P., réduisent la garnison de l’Oursin après une lutte acharnée et débordent les défenseurs de Jutland. Une vive contre-attaque de la compagnie de soutien permet de rétablir la situation en fin de journée.

Cénotaphe à l’ouvrage du Buffle

Dans les jours qui suivent l’activité reste semblable à celle qui présidait aux journées d’avant le 19 mars et restera en l’état jusqu’à la relève de la 4e division le 15 mai.

Les unités sont embarquées à destination de Vassincourt, Mussey, Neuville, Vilotte et Louppy-le-Château. À partir du 26 mai, la 4e division fait mouvement par voie ferrée, en direction de Mareuil-sur-Ourcq.

Le 28 mai, l’ennemi qui a attaqué en masse entre Soissons et Reims est contenu sur la Vesle jusqu’à Braine mais perce par Mont-Notre-Dame-Tannières. La 4e division est immédiatement dépêchée dans la région d’Arcy-sur-Aube.

Sources :

  • jmo 87e brigade
  • jmo ID4
  • jmo et historiques des 120e RI, 9e BCP et 18e BCP
  • Mémoire des Hommes SHD

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