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Le début de l’occupation

Ils arrivent !

Dans le courant du mois d’août 1914, les hordes allemandes envahissent la Belgique en détruisant tout sur leur passage et en semant la terreur parmi la population. En représailles des combats qui se déroulent dans les bourgs et qui leur coûtent des soldats, ces troupes commettent des exactions sur les prisonniers, les blessés, et même les civils.

Ces nouvelles conditions de guerre, qui provoquent destructions massives et massacres, poussent la population à évacuer les villages. L’exode de milliers de vieillards, de femmes et d’enfants belges pose de gros problèmes de logistique aux communes françaises traversées. À Stenay, ces personnes sont secourues par les personnalités et la population qui leur fournissent couvert et gite. Albert Toussaint et Mgr Mangin, entre autres, demeurent très actifs dans cette mission humanitaire.

Le 23 août, les premiers blessés en provenance des combats de Belgique arrivent à l’hôpital de Stenay. Le bruit du canon se rapproche, vidant les bourgs frontaliers d’une partie de leurs habitants. Les derniers trains quittent Stenay, embarquant à leur bord plusieurs familles de notables et de fonctionnaires. Le général de Langle et son état-major abandonnent de Château Du Verdier et se portent sur Le Chesne.

Le 25 août, les nouvelles de la défaite française dans les Ardennes belges et en Lorraine, arrivent aux oreilles des Stenaisiens. Les rues sont encombrées de réfugiés, de fuyards et de batteries qui refluent vers la Meuse.
Les ponts sur la rivière sont minés en prévision de leur destruction. La municipalité de Stenay, très inquiète, demande au commandant de place à être informé suffisamment tôt de la mise à feu, pour disposer du temps nécessaire à l’ évacuation de la population.

Dans la nuit du 25 au 26 août, à la suite d’une embuscade tendue par les coloniaux, les troupes du VIe corps silésien incendient Olizy et massacrent les habitants et les soldats blessés.

Le 26 août, après le passage des militaires et des réfugiés sur la rive gauche de la Meuse, tous les ponts sont détruits. Les villages de la rive droite et leurs habitants qui n’ont pas voulu partir, sont abandonnés à l’ennemi.

Le 27, de violents combats s’engagent à Cesse et Luzy-Saint-Martin. Dans le courant de l’après-midi, les premiers éléments ennemis entrent dans Stenay. Il s’agit tout d’abord de cavaliers venant s’assurer que rien d’anormal n’attend la troupe. Puis viennent quelques pionniers sous protection de fantassins pour préparer un pont de bateaux. La destruction de cet ouvrage, que les patrouilles françaises ont détecté, est mise au programme de l’attaque de nuit de la 3e D.I. Au cours de cette journée, deux civils stenaisiens sont exécutés par les Allemands ; (F. Guyoth et J. Pierrot).

À partir du 28 août, Stenay est occupée par un bataillon de l’I.R. 157. Sur la rive gauche, le 2e corps entame son repli sur Grandpré car l’ennemi a réussi à percer du côté de Yoncq. Pendant ce mouvement, le 19e régiment de chasseurs à cheval est chargé de surveiller les passages de la Meuse.

À leur arrivée, les Allemands installent un climat de terreur. En l’absence du maire en titre, ils désignent le secrétaire de Mairie, Albert Toussaint, au poste de 1er magistrat. Ils le réquisitionnent pour les accompagner pendant qu’ils entreprennent la fouille systématique de toutes les maisons à la recherche de francs-tireurs.

Pour protéger les pionniers qui réparent le pont sur la Meuse, partiellement détruit, l’ennemi place Albert Toussaint ainsi que quelques otages en avant des pionniers, en leur intimant de négocier avec les Français, de ne pas tirer sur les soldats allemands faute de quoi les civils seront fusillés et la ville sera incendiée.

C’est vraisemblablement une des patrouilles du 19e R.C.C. qui blessa mortellement Albert Toussaint sur le pont des Redoutes. Il décédera le 20 septembre 1914, sans que l’ennemi lui ait prodigué les soins nécessaires.

Le 30 août, l’occupant nomme Mgr Mangin en remplacement d’Albert Toussaint. Pris comme otage, victime de mauvais traitements et de vexations, il tombe malade le 1er septembre et décède le 9, après avoir reçu les derniers sacrements des mains de l’Abbé Hazard. Le docteur Sauce diagnostiquera une commotion cérébrale consécutive à un surmenage extrême.

Après les combats du 31 août, qui se sont déroulés entre Vilosnes et Stenay, les soldats allemands énervés par les pertes subies, se jettent dans les maisons et dans les magasins, pillent et détruisent tout ce qui leur passe par la main, semant un désordre incroyable dans les rues.

Office religieux célébré sur la place du marché, devant la troupe.

L’occupation de Stenay est engagée et durera jusqu’à l’armistice.

Sources :

  • A.M. Stenay
  • “La guerre de 14 au pays de Stenay” de Ph. Voluer

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