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la propagande

La propagande pendant le conflit

La propagande est utilisée, avant guerre, pour préparer les peuples et les partis politiques à l’idée que, compte tenu des tensions internationales qui sévissent en Europe depuis plusieurs décennies, une logique de guerre s’est installée. Bien sûr quelques responsables politiques ont tenté d’éviter jusqu’au bout le scénario catastrophe d’un conflit armé, mais ils ont vite été muselés, voire assassinés (Jean Jaurès). Grâce à un argumentaire habilement distillé et parfaitement relayé par les médias, les gouvernements ont réussi à convaincre les populations que : “personne ne veut la guerre mais qu’on y est contraint“. Même les représentants du peuple les plus récalcitrants ont fini par adhérer à l’union sacrée et à voter les crédits de guerre.

Dans les écoles de guerre allemandes, on enseigne aux élèves officiers que la victoire rapide ne peut être obtenue qu’en semant la terreur chez l’ennemi. C’est ce qui expliquera les exactions commises en début de conflit. Lorsque le front se stabilise, les exactions diminuent, chacun laissant de nombreux prisonniers à l’adversaire.

Dans les écoles françaises, on entretient la haine de l’allemand, ce barbare sanguinaire qui s’est approprié l’Alsace et la Lorraine. Au sein de la population rurale, un fort sentiment germanophobe prédomine. Entrer en guerre avec l’Allemagne c’est permettre à la France de récupérer ces deux provinces.

Joffre offre l’Alsace et la Lorraine à la Patrie ; coll. Marité T.

Pendant toute la durée du conflit, chaque armée va s’efforcer d’embellir son image et ses prestations, et de noircir celles de l’adversaire.

Ainsi, en début de guerre, les télégrammes émis par le ministère de l’intérieur français, mettent en lumière les actions d’éclat comme la bataille de Mangiennes, et sous l’éteignoir, la déroute de la bataille de Morhange.

Un télégramme émis le 22 août, fait état de concentration de troupes allemandes  importantes en Belgique mais que tout va bien puisqu’en France, il n’y a presque plus d’ennemi. Le 22 août 1914 est le jour de deuil de l’armée française.

Pendant l’occupation, les Allemands vont tenter de redorer leur blason en se faisant photographier avec les civils ou avec des enfants pauvres qu’ils nourrissent.

Les barbares nourrissent les enfants de la population pauvre ; coll. A.M.Stenay
Un barbare de la Landwehr donne la soupe à enfant affamé ; coll. A.M. Stenay
Officiers allemands posant avec des enfants de Stenay ; coll. A.M. Stenay

Le kronprinz se plait à organiser des “garden party” où il reçoit de nombreux enfants du pays. En voyant ces photos, le sujet allemand peut penser que son armée est charitable .

Enfants hôtes du Kronprinz, devant le château des Tilleuls ; coll. A.M. Stenay
Garden party chez le Kronprinz ; coll. A.M. Stenay

Ces photo cartes qui sont utilisées pour la correspondance des soldats allemands vers leurs familles montrent une facette bien angélique de l’occupant. En réalité, nous savons ce qu’il en a été.

De chaque côté, la propagande distille des informations tronquées sur les évènements, en soulignant les gains obtenus par ses soldats et les pertes infligées à l’ennemi, et en cachant ses propres pertes. C’est ainsi qu’en 1915, Joffre sort son “je les grignote” alors que sur le terrain, les mètres gagnés se paient à coup de milliers de morts.

La gazette des Ardennes est le seul périodique autorisé par les Allemands dans les territoires occupés de France et de Belgique. Il connait un franc succès car il donne des informations sur les prisonniers de guerre et sur leurs lieux de détention. C’est un journal de propagande qui fait l’éloge de l’armée allemande et qui condamne l’attitude haineuses des Alliés.

En France, pour maintenir le moral du soldat à un bon niveau, des cartes postales sont émises pour lui rappeler qu’au loin, une famille pense à lui et que c’est pour elle qu’il se bat.

Cartes postales où sont évoqués les absents ; coll. Marité T.
C’est pour défendre la Patrie que ses enfants se battent ; coll. Marité T.

Sublimer l’image du soldat français ne suffit pas. La propagande va se charger de brosser un tableau hideux du soldat allemand. Elle n’hésitera pas non plus à caricaturer l’armée allemande comme une armée de cochons éclopés.

Source :

  • A.M. Stenay, Collection Ph. Voluer, série Z
  • Marité T.

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