Archives du mot-clé Martincourt

Charles Collignon extrait 4

Extrait du récit de Charles Collignon “Inor mon village”

Charles Collignon est un habitant d’Inor qui fut témoin indirect des premiers jours de l’occupation allemande dans cette localité. Il est bien connu à Inor pour avoir publié en 1964 un opuscule intitulé “Inor, mon village”.
Le texte, ci-dessous, est retranscrit à l’identique de celui de l’opuscule.

[…] Pendant cette première journée de contact entre le civil et l’ennemi, les incidents furent peu nombreux. Tout le monde était dans sa cave, à l’exception de quelques ivrognes qui, ayant dévalisé les caves du familistère, cuvaient leur vin dans les greniers.

Vers onze heures du matin, le maire E. Trussy avait été sommé d’avoir à fournir et à monter au bois dans un délai d’une heure, X quintaux d’avoine et X litres d’eau.

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Souvenir de Guerre de C. Tuot (3)

Habitant de Luzy-Saint-Martin, Charles Tuot raconte le combat de Luzy et l’occupation de Martincourt-sur-Meuse comme les ont vécus  les villageois. Le texte retranscrit par l’abbé Mellier est édité ci-après  sans retouche du fond et de la forme.

Au bout d’un moment, je demandais à un des soldats qui nous gardait pour entrer dans la grange voisine, mais il me fit remarquer une lucarne qui se trouvait dans le fond et par laquelle les balles pourraient entrer et ricocher. Nous attendîmes un bon moment au bout duquel on nous fit passer dans la grange en face, nous faisant asseoir contre le mur. Pendant ce temps, l’incendie allumé par la main des Allemands faisait rage dans le village. Les maisons flambaient l’une après l’autre et lorsque nous descendîmes dans le bas du village vers six heures du soir, nous vîmes que des dégâts irréparables étaient faits.

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Charles COLLIGNON, extrait 2

Extrait du récit de Charles Collignon “Inor mon village”

Charles Collignon est un habitant d’Inor qui fut témoin indirect des premiers jours de l’occupation allemande dans cette localité. Il est bien connu à Inor pour avoir publié en 1964 un opuscule intitulé “Inor, mon village”. Le texte, ci-dessous, est retranscrit à l’identique de celui de l’opuscule.

[…] Le lundi 24 août, vers trois heures du soir, on vit descendre par le chemin de Montmédy des équipages de pont du génie. Ils traversèrent le village se dirigeant sur Beaumont. À ces questions posées “Où allez-vous ? Sommes nous donc battus ?” les soldats se contentaient de répondre par un haussement d’épaule qui ne disait rien mais qui disait tout.
Une heure plus tard, par le chemin de Malandry, ce sont des fourgons d’artillerie puis des canons qui, eux, se dirigent sur Stenay. Puis voici des soldats isolés, de tous les régiments, sans armes, débraillés, ce sont les fuyards, gens qui précèdent toujours les armées en retraite. Questionnez ceux de 1870, ceux de 1914, vous aurez toujours la même réponse : “Nous sommes battus, nous sommes trahis, etc.”.

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Souvenirs de guerre de C.Tuot (1)

Souvenirs de la guerre août-novembre 1914

Auteur du carnet : Charles Tuot, document dactylographié à la demande de Monsieur l’abbé Mellier. J’ai retranscrit, ci-dessous, le texte à l’identique.

1re partie

Préambule

Charles Tuot fut sous-officier artilleur à Saint-Mihiel durant son service d’active. On ne le mobilisa pas en 1914 en raison de sa santé fort altérée. Resté à Luzy, il fut témoin de la bataille qui opposa les troupes françaises et allemandes pour la traversée de la Meuse. Arrêté comme otage, il écrivit ce texte au cours de sa détention dans le camp de prisonniers civils et militaires français situé à Grafenwöhr, en Bavière. Dernier sabotier de Luzy-Saint-Martin, il mourut épuisé par de longs mois de captivité. Le témoignage de Charles Tuot, conservé par sa famille, fut prêté à Monsieur l’abbé Mellier, de Cesse, qui, conscient de la valeur documentaire de cet écrit, le fit dactylographier avant de le restituer à ses propriétaires.

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Charles Collignon, extrait 1

Extrait du récit de Charles COLLIGNON « Inor mon village »

Nous nous démarquons du texte retranscrit, ci-dessous, et extrait du livre de Charles COLLIGNON dont les idées ultra-nationalistes et royalistes proches de celles véhiculées par l’Action Française, étaient bien connues. Nous le livrons tel quel, sans y apporter aucun commentaire. Il rapporte l’entrée en guerre de la France, vue par un habitant d’Inor.

[…] 1913 : Sur ces entrefaites, les grands moulins de Stenay sont à vendre. La société ( ?) les achète.

1914 : Au début de l’année, je fus renvoyé à Stenay pour y mettre un peu d’ordre, car tous les ouvriers qui démontaient et emballaient les machines du moulin, mettaient la pagaille partout.

J’y étais encore le jour de la réquisition des chevaux. Il y en avait des centaines sur la place.
Ce jour-là, le directeur de la Vieille Forge, M. Basquin, avec lequel j’avais déjà fait connaissance, me dit :
– Monsieur Collignon, tout cela ce sont des précautions nécessaires, mais nous n’aurons pas la guerre.
– Monsieur Basquin, lui répondis-je, je ne suis pas de votre avis.

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