Auteur du carnet : Charles Tuot, document dactylographié à la demande de Monsieur l’abbé Mellier. J’ai retranscrit, ci-dessous, le texte à l’identique.
1re partie
Préambule
Charles Tuot fut sous-officier artilleur à Saint-Mihiel durant son service d’active. On ne le mobilisa pas en 1914 en raison de sa santé fort altérée. Resté à Luzy, il fut témoin de la bataille qui opposa les troupes françaises et allemandes pour la traversée de la Meuse. Arrêté comme otage, il écrivit ce texte au cours de sa détention dans le camp de prisonniers civils et militaires français situé à Grafenwöhr, en Bavière. Dernier sabotier de Luzy-Saint-Martin, il mourut épuisé par de longs mois de captivité. Le témoignage de Charles Tuot, conservé par sa famille, fut prêté à Monsieur l’abbé Mellier, de Cesse, qui, conscient de la valeur documentaire de cet écrit, le fit dactylographier avant de le restituer à ses propriétaires.
Inscrit sur le M.A.M. de Stenay et sur le marbre de l’église Saint-Grégroire.
Biographie
Belverge Henri Pierre est né le 29 juin 1873, à Taisnières-sur-Hon (59). Fils de Stanislas, cuiseur en sucre, et de Bauduin Hélène, il exerce la profession de cordonnier au jour de son recrutement. Il épouse Huard Marie Eugénie en 1897 et réside à Hautmont, canton de Maubeuge (59). A ce jour, nous n’avons aucune information sur sa descendance. Il est mobilisé en début de guerre dans un escadron du train. Fait prisonnier, il décède en captivité, le 11 décembre 1915.
Ce texte extrait du Bulletin Meusien que j’ai retranscrit, est un peu tiré par les cheveux dans sa forme mais exprime bien le ressenti des populations exilées, de retour dans leur village.
Les terres sacrées
Cette dénomination ne s’applique pas seulement à celles où reposent les nobles victimes qui ont fait le sacrifice de leur vie pour défendre la patrie. Elle concerne aussi toutes les localités de notre région qui ont vu s’écouler le flot des ennemis et qui ont toutes plus ou moins payé leur tribut à la guerre. Un circuit aux environs de Stenay nous a permis de parcourir un coin de terre qui a particulièrement subi les épreuves de la guerre. Stenay a été atteint partiellement : un quartier près de la place de la Fontaine a été brûlé : les maisons avoisinant les ponts du canal et de la Meuse ont été détruites par les Allemands : tous les ponts sautés ont été faits en bois (sic).
Maréchal des Logis fourrier au 40e régiment d’artillerie
Mort pour la France
Inscrit sur le M.A.M. de Stenay, sur celui de Bordeaux (?) et sur le marbre de l’église Saint-Grégoire. Son nom figure sur le livre d’or de Paris.
Biographie
Bedu Albert Jules est né le 11 mai 1880 à Lille. Fils de Jules Joseph, maréchal ferrant et de Lausent Maria Charlotte, il exerce la profession de négociant au jour de son recrutement. Il se marie avec Eustache Marie Catherine avec laquelle il a des enfants dont deux nous sont connus. Marcel Albert (02/1906) et René Albert (11/1906).
Le 23 août 1914, les Forces Expéditionnaires Britanniques composées alors de professionnels et regroupant 80 000 hommes, opèrent à gauche de la Ve armée française. En pleine débâcle, elles laissent de nombreuses pertes derrière elles et se trouvent dans une situation catastrophique devant Mons. La légende raconte que dans la nuit du 23 au 24 août, alors qu’une brigade en arrière garde de ces troupes se trouvait pratiquement encerclée par la première armée allemande devant le saillant de Mons, des êtres ailés et lumineux armés d’arcs et de flèches leur seraient venus en aide. Ces “Anges” auraient stoppé temporairement l’avance de l’armée allemande et ouvert aux Britanniques, dans l’obscurité, un passage étroit à travers la ceinture ennemie. De retour dans leurs lignes, quelques soldats répandent une rumeur qui se propage comme une trainée de poudre : Des êtres célestes leur auraient ouvert la voie.
Poème extrait de l’hebdomadaire La Croix du 12/02/1919 . Le nom de l’auteur n’est pas noté sur le document qui a été publié dans l’encart “Montmédy” de l’hebdomadaire.
Mon vieil ami,
Ainsi, quatre ans et plus, sous la botte teutonne ! Ces quatre ans sont un siècle, et que Dieu me pardonne, Mais quand je pense à ce que nous avons souffert Je me dis : Est-il rien de plus dur en enfer ?
Monument de forme hémicylindrique situé entre Iré-le-sec et Marville. Le bas-relief représente la chute d’Icare s’approchant trop près du soleil. Très dégradé, l’ouvrage devrait, normalement, être restauré.
Inscrit sur aucun média commémoratif, il figure pourtant sur le livre d’or de la ville de Stenay. Il conviendra d’ailleurs d’éclaircir cette omission si c’est possible. Son nom n’est jamais cité lors des commémorations du 11 novembre.
Biographie
Sébillot Achille Adrien est né le 3 mars 1889 à Stenay. Fils de Sébillot Victorine, il exerce la profession de pêcheur. Il épouse Simon Anathalie Justine en 1911 avec laquelle il a deux enfants : Louis René né en 1910 et Robert Henri Fernand né en 1912. Rappelé lors de la mobilisation générale, il est tué à la Vau Marie, le 7 septembre 1914 pendant la bataille de la Marne.
Soldat au 340e R.I., 6e compagnie de mitrailleuses
Mort pour la France
Inscrit sur le M.A.M. de Stenay et sur la plaque commémorative de l’église Saint-Grégoire.
Biographie
Basquin Louis Edmond est né le 1er mai 1898 à Neuville-Day (08). Fils d’Eugène et de Dupont Ernestine, il est célibataire et exerce la profession de boulanger à Besançon où il réside au moment de son incorporation. Il est tué près de Fontaine-notre-Dame (02), le 12 octobre 1918.