Ce texte extrait du Bulletin Meusien que j’ai retranscrit, est un peu tiré par les cheveux dans sa forme mais exprime bien le ressenti des populations exilées, de retour dans leur village.
Les terres sacrées
Cette dénomination ne s’applique pas seulement à celles où reposent les nobles victimes qui ont fait le sacrifice de leur vie pour défendre la patrie. Elle concerne aussi toutes les localités de notre région qui ont vu s’écouler le flot des ennemis et qui ont toutes plus ou moins payé leur tribut à la guerre. Un circuit aux environs de Stenay nous a permis de parcourir un coin de terre qui a particulièrement subi les épreuves de la guerre. Stenay a été atteint partiellement : un quartier près de la place de la Fontaine a été brûlé : les maisons avoisinant les ponts du canal et de la Meuse ont été détruites par les Allemands : tous les ponts sautés ont été faits en bois (sic).
Maréchal des Logis fourrier au 40e régiment d’artillerie
Mort pour la France
Inscrit sur le M.A.M. de Stenay, sur celui de Bordeaux (?) et sur le marbre de l’église Saint-Grégoire. Son nom figure sur le livre d’or de Paris.
Biographie
Bedu Albert Jules est né le 11 mai 1880 à Lille. Fils de Jules Joseph, maréchal ferrant et de Lausent Maria Charlotte, il exerce la profession de négociant au jour de son recrutement. Il se marie avec Eustache Marie Catherine avec laquelle il a des enfants dont deux nous sont connus. Marcel Albert (02/1906) et René Albert (11/1906).
Soldat au 340e R.I., 6e compagnie de mitrailleuses
Mort pour la France
Inscrit sur le M.A.M. de Stenay et sur la plaque commémorative de l’église Saint-Grégoire.
Biographie
Basquin Louis Edmond est né le 1er mai 1898 à Neuville-Day (08). Fils d’Eugène et de Dupont Ernestine, il est célibataire et exerce la profession de boulanger à Besançon où il réside au moment de son incorporation. Il est tué près de Fontaine-notre-Dame (02), le 12 octobre 1918.
Pendant la construction de la ligne fortifiée conçue par Séré de Rivières et devant assurer la défense de la nouvelle frontière franco-allemande après la défaite de 1871, se développe, en parallèle, tout un réseau ferroviaire stratégique, à voie étroite, dont le rôle consiste à alimenter les innombrables installations inhérentes à ce système défensif. Le concept retenu est celui imaginé par Paul Decauville dont la particularité est de présenter des éléments modulables facilement transportables. Composés de deux rails espacés de 60 centimètres et rivetés sur des traverses en tôle emboutie, ces éléments se posent bout à bout, à même le sol, sans qu’il soit nécessaire de préparer la surface à l’aide de ballast ou autres médias classiques utilisés couramment sur les voies métriques ou normales.
Inscrit sur le M.A.M. de Stenay et sur le marbre de l’église Saint-Grégoire
Biographie
Basquin Léon est né à Neuville-Day (08). Fils de Eugène, forgeron à Sambre et Meuse, et de Dupont Ernestine, il exerce la profession de raboteur sur métaux et est célibataire au moment de son incorporation. Il est tué en opération, le 6 mai 1917, à Sapigneul dans la Marne.
Barrau des Anges de Bibal Roger Aymard Jean Jacques
Sous-lieutenant au 344e régiment d’infanterie
Mort pour la France
Inscrit sur le M.A.M et sur la plaque commémorative de La Roque-Gageac et sur le M.A.M. de Colayrac-Saint-Cirq (source : memorialgenweb)
Biographie
Barrau des Anges de Bibal Roger Aymard est né à Stenay, le 24 juillet 1896. Fils de Anne François Jean, lieutenant au 18e B.C.P. de Stenay et de La Reynie Marguerite Marie, il est étudiant et orphelin au moment de son engagement. Célibataire, il décède des suites de blessures de guerre à Virly-Jouaignes (02), le 15 août 1918.
Entre 1879 et 1881, Henri du Verdier acquiert une partie des terrains et jardins situés entre l’avenue des Tilleuls et le chemin de Cervisy. Marié à Marie Eugénie Drappier, fille de banquier et d’industriel, il exerce la profession de rentier.
Il fait construire sur cette nouvelle propriété de luxueuses écuries et une magnifique bâtisse dénommée par les Stenaisiens ; château des Tilleuls. La propriété est ceinte d’un mur de pierre doté d’un somptueux portail en fer forgé aussi reluisant et sophistiqué que les grilles de la place Stanislas aux dires des personnes qui l’ont contemplé. Du côté de la rue des bas remparts, l’édifice affiche une architecture assez sobre sur une perspective relativement bouchée.
Capitaine au groupe cycliste de la 1ère division de cavalerie
Mort pour la France
Inscrit sur les M.A.M. de Stenay et de Seichamps (54), sur le marbre de l’église Saint-Grégoire et sur la plaque commémorative de Seichamps.
Biographie
Baclin Marie Victor Lucien est né à Seichamps le 8 août 1874. Fils de Jean-François, douanier, et de Vigneron Marie Mathilde, couturière, il se consacre à une carrière militaire. Il épouse, en 1908, Leseine Marie Louise avec laquelle il a deux filles : Marie Mathilde (1910) et Hélène Nathalie Eugénie (1913). Ces deux enfants se font remettre des mains du général Pougin, la légion d’honneur, à titre posthume, de leur père, en 1922.
Chasseur au 18e Bataillon de Chasseurs à Pied, 1ère compagnie
Grand mutilé de guerre
Inscrit sur aucun média commémoratif
Biographie
Anselme Georges est né à Brieulles-sur-Meuse, le 9 février 1889. Fils de Jean-Baptiste, manœuvre, et de LÉGER Augustine, il exerce la profession de journalier au moment de son recrutement. Il effectue son service militaire au sein du 18e B.C.P.
Rappelé lors de la mobilisation générale, il est grièvement blessé, le 8 avril 1915. Grand mutilé de guerre, il apprend le métier de cordonnier qu’il exercera jusqu’à son décès, le 12 octobre 1930.