
Anselme Georges
Chasseur au 18e Bataillon de Chasseurs à Pied, 1ère compagnie
Grand mutilé de guerre


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Biographie
Anselme Georges est né à Brieulles-sur-Meuse, le 9 février 1889. Fils de Jean-Baptiste, manœuvre, et de LÉGER Augustine, il exerce la profession de journalier au moment de son recrutement. Il effectue son service militaire au sein du 18e B.C.P.
Rappelé lors de la mobilisation générale, il est grièvement blessé, le 8 avril 1915. Grand mutilé de guerre, il apprend le métier de cordonnier qu’il exercera jusqu’à son décès, le 12 octobre 1930.

Il épouse Monfeuillard Marie Émilienne avec laquelle il a trois enfants. Ils résident au 23, rue Porte de Bourgogne à Stenay
Mort à 41 ans, aucun lien n’a pu être établi entre son décès et sa blessure de guerre. Il ne bénéficie pas de la mention mort pour la France contrairement à deux de ses collègues grands mutilés de guerre comme lui.
Parcours militaire
Arrivé au 18e B.C.P., le 3 octobre 1910, il est mis en disponibilité, le 1er octobre 1912, avec un certificat de bonne conduite. Rappelé à l’activité lors de la mobilisation générale, il rejoint le 18e B.C.P., le 31 juillet 1914.
Recomplété après les durs combats d’Argonne et de Champagne, le 18e B.C.P. se porte dans la Woëvre, en avril 1915. Un détachement d’armée commandé par le général Gérard, reçoit l’ordre d’attaquer à l’est de Verdun, pour repousser les lignes allemandes au-delà des Hauts-de-Meuse. Le 3 avril 1915, le bataillon se rend aux abris de La Béholle et du Rozelier ; il repart en pleine nuit pour gagner Ronvaux, où il s’entasse dans les maisons.
Avec les mêmes précautions, il atteint les abris de Manheulles, le 5 et se rend à Pintheville, le 6 avril.


Le village grouille de troupes et de canons. Dans cette plaine contrôlée par l’ennemi depuis les crêtes, seuls les bourgs procurent un couvert utilisable.
Le 7 avril, le 18e B.C.P., au complet, se trouve à Pintheville et le 8 avril, dans la soirée, il assure la relève du 147e R.I. Avec le 9e B.C.P., il se poste face à Pareid ; 2 compagnies en 1ère ligne à gauche, sous les ordres du capitaine Vital, 2 autres compagnies à droite, sous les ordres du capitaine Lambert, le reste du bataillon en soutien. La relève se passe sans incident.

Le 8 avril 1915, dans Pintheville soumis à un violent bombardement, Anselme Georges est gravement blessé par un éclat d’obus qui le frappe à la tête. Il est soigné à l’hôpital de Béziers.

Mis en congé illimité, le 8 juillet 1915, il bénéficie d’une pension de retraite de 5e classe avec majoration de 20% pour perte de substance à la paroi crânienne. De retour dans la vie civile, il exerce le métier de cordonnier jusqu’à son décès.
Anselme Georges repose au cimetière communal de Stenay.

Décorations et citations
Médaille militaire et croix de guerre avec palme et deux étoiles.
- Citation à l’ordre du bataillon, le 31/12/1914 : ‘‘A montré de la bravoure et de la ténacité dans la défense d’un poste.’’
- Citation à l’ordre du corps d’armée et de l’armée, le 04/04/1915 :
‘‘Au cours d’une attaque à la baïonnette, s’est trouvé lancé seul dans un boyau de communication rempli d’ennemis. S’est ouvert un passage à l’arme blanche, semant la terreur par la rudesse de ses coups et a réussi à rejoindre son chef de section contribuant puissamment à l’enlèvement de la position ennemie.’’
Récit du combat de Champagne qui lui a valu cette dernière citation

Sources :
- jmo et historique du 18e B.C.P.
- A.D.55
- Mémoire des Hommes
- http://www.chtimiste.com
- G.Lecompte