Monseigneur Mangin Jean Pierre Elzire
Protonotaire apostolique
Mort pour la France
Biographie
Jean Pierre Elzire Mangin est né le 1er septembre 1841 à Souilly
Fils de joseph, cordonnier et de Marat Marguerite, il se consacre à la vie religieuse.
Ordonné prêtre, le 24 septembre 1864.
Vicaire à la cathédrale de Verdun.
Curé à Dombasles-en-Argonne en 1869.
Père supérieur au petit séminaire de Verdun.
Curé de Longeville en 1877.
Curé doyen de Stenay, le 1er novembre 1890.
Nommé Prélat de Sa Sainteté le pape Pie X, en 1906.
Protonotaire apostolique, le 17 décembre 1908
Il décède le 9 septembre 1914
Parcours
Doté d’une foi ardente et d’un grand zèle apostolique, Mgr Mangin est un grand constructeur. Il participe activement à l’embellissement de l’église paroissiale. Il fait construire, en 1898, la Maison d’Œuvres, à la place d’une vieille bâtisse détruite par le feu. Cette demeure allait devenir le pensionnat Sainte-Marie en 1905.
Un peu plus tard, il fait construire Saint-Ernest et les immeubles de la salle Jeanne d’Arc.
Pasteur attentif, il crée pour sa paroisse de nombreuses associations et confréries. Il rédige pendant plusieurs années le bulletin paroissial qui lui permet de rester en contact avec ses ouailles.

Doté d’une forte personnalité, Mgr Mangin s’oppose dès son arrivée à Stenay, en 1890, à la politique radicale de monsieur Édouard Poterlot, maire du village.


Chassé de l’église Saint-Grégoire par la municipalité, après les luttes consécutives à la loi de séparation de l’Église et de l’État, il célèbre la messe depuis la fenêtre de son nouveau presbytère près de la place d’Armes.
En 1908, il fait construire une chapelle privée, la chapelle du Sacré-cœur, en face du cimetière communal dans laquelle il célèbre dorénavant son office.


Du 19 au 25 août 1914, Mgr Mangin accueille les réfugiés belges qui fuient devant les hordes allemandes bien que son pèlerinage à Lourdes l’ait fortement fatigué.
Le 27 août, il est arrêté, puis libéré le lendemain pour servir d’interlocuteur entre l’occupant et la population.
Nommé maire en remplacement d’Albert Toussaint, qui a été gravement blessé en servant de bouclier humain devant le pont de la Redoute, il participe aux réquisitions de l’ennemi et assiste, impuissant, au pillage de Stenay.
Le 30 août, il est pris en otage et placé en avant du chantier de reconstruction du pont de la redoute. Très affaibli, Mgr Mangin tombe malade, le 2 septembre, et ne quittera plus sa chambre jusqu’à sa mort, le 9 septembre1914.
Le docteur Sauce qui le soigne, conclut à un décès par suite de commotions consécutives à un surmenage extrême.

Monseigneur Mangin repose au cimetière communal de Stenay.

Sources :
- Archives municipales de Stenay, fond Voluer, série Z
- Municipalité de Beaufort-en-Argonne